L’accès au droit correspond à l’idée selon laquelle, en dehors de tout procès, quels que soient son âge, son sexe, sa nationalité, son lieu de résidence et son niveau de vie, toute personne doit pouvoir :
Connaître ses droits et ses obligations.
Être informée sur les moyens de les faire valoir ou d’exécuter ses obligations.
Art 44 loi n°013/2014 du 7 janvier 2015 fixant le cadre d'exercice de la profession d’avocat en République Gabonaise :
" Sauf en ce qui concerne les villes de Libreville et de Port-Gentil, il ne peut être installé ou ouvert plus de 3 cabinets d’avocat dans une agglomération de moins de 30.000 habitants."
Ca veut donc dire, vu les chiffres de 2013, que :
Mouila (Ngounié) qui comptait un peu plus de 20 000 habitants.
Bitam (Woleu-Ntem) avec ses 28 923 habitants.
Ou Lastourville (Ogooué-Lolo) avec ses 11 990 habitants.
Ne pouvaient compter chacune, en 2013, plus de 3 cabinets d'avocats.
Quand on sait qu'il n'y a aujourd’hui en 2020, qu'à peine, environ, un peu plus de 100 avocats inscrits au barreau du Gabon (au grand tableau : certains nous ont dit 107, d'autres 110), ça fait donc une moyenne de 1 avocat pour 20 000 personnes (si on considère qu'il y a 2 millions d'habitants au Gabon - Chiffre de la banque mondiale).
Et ce chiffre est empiré si on exclut Libreville et Port-gentil...
En comparaison, il y a :
1 avocat pour 300 personnes aux USA
1 avocat pour 3000 personnes en France
1 avocat pour 36 723 personnes au Sénégal (Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console)
Notre avis : Quelle est la nécessité, l’intérêt, d'une telle restriction du nombre d'avocats par habitants ?
Sources :
Loi n°013/2014 du 7 janvier 2015 fixant le cadre d'exercice de la profession d’avocat en République Gabonaise
RGPL 2013 (Recensement général de la population et des logements de 2013 du Gabon).
Banque mondiale.
Avocats Barreau Paris.
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